Les marques multiplient les campagnes, les formats et les promesses… mais ce qui fait mouche aujourd’hui, ce sont surtout les contenus créés par de vraies personnes. L’UGC (User Generated Content) a quitté le statut de “bonus sympa” pour devenir un pilier du marketing social : unboxing spontanés, tutos filmés à la main levée, transformations avant/après, stories prises en une seule prise. Derrière ces petites vidéos tournées au smartphone, il y a une force tranquille : la preuve sociale. Quand on voit quelqu’un qui nous ressemble utiliser un produit dans sa vraie vie, le message passe beaucoup mieux qu’un spot parfaitement éclairé.
Entre les campagnes de géants comme Nike, Glossier, Airbnb, ou des marques plus nichées comme So’Cup, un point commun ressort : les meilleurs exemples d’UGC ne cherchent pas à être parfaits, mais à être crédibles. Les équipes marketing s’appuient de plus en plus sur des créateurs UGC qui produisent des vidéos courtes, pensées dès le départ pour les Reels, TikTok ou les Shorts. Les marques ne demandent pas forcément beaucoup de followers, mais une capacité à raconter une situation simple : ouvrir un colis, tester un produit, expliquer un geste, réagir à une tendance. Ce sont ces micro-histoires, alignées avec la culture des réseaux, qui nourrissent désormais les campagnes les plus efficaces.
En bref :
- L’UGC, ce n’est pas que des avis spontanés : les marques briefent de plus en plus des créateurs pour produire des vidéos façon “contenu du quotidien”.
- 10 formats ressortent comme ultra inspirants : unboxing, tutos, témoignages, trends, lifestyle, concours hashtag, ASMR, avant/après, vulgarisation, UGC-like.
- Les exemples réussis ont des points communs : authenticité, simplicité des scénarios, montage léger, message très clair en moins de 30 secondes.
- Les campagnes les plus fortes misent sur la communauté : hashtags de marque, challenges créatifs, valorisation des participants.
- Pour un créateur UGC débutant, ces exemples sont surtout des terrains d’expérimentation pour tester, se tromper, ajuster et trouver son style.
10 exemples d’UGC réussis qui inspirent les marques : unboxing et premières impressions
Parmi tous les formats UGC, l’unboxing reste un classique qui cartonne encore. Sur YouTube, une recherche “unboxing” renvoie des millions de résultats, et des études ont déjà montré qu’environ 1 personne sur 5 a regardé au moins une vidéo d’unboxing. Ce n’est pas un hasard. Ouvrir un colis en vidéo, c’est partager un moment de découverte, presque intime. On voit le packaging, la qualité perçue, les petits détails que les fiches produits ne montrent jamais.
Pour une marque, un unboxing bien pensé peut devenir un UGC ultra exploitable en publicité sociale. Il suffit d’un créateur qui installe son smartphone, pose le colis sur une table, filme en plongée et commente ses impressions. On est loin du tournage en studio, mais le ressenti est beaucoup plus proche de la réalité du client qui reçoit sa commande à la maison.
- Marques inspirantes : Apple, Nike, marques de tech, cosmétiques et box mensuelles.
- Plateformes clés : TikTok, Instagram Reels, YouTube Shorts.
- Moments forts : ouverture, découverte de la texture, zoom sur les détails, réaction spontanée.
Un bon unboxing UGC repose rarement sur un gros script. Plutôt sur une trame simple : montrer le colis fermé, le déballage, puis le produit dans la main ou dans son environnement. Certains créateurs ajoutent des sous-titres dynamiques, une musique rythmée, voire une touche ASMR (son du carton qu’on déchire, papier de soie, clic des fermetures). D’autres gardent le son brut, avec juste la voix. Les deux approches peuvent fonctionner, tant que l’on garde la sensation d’instant capté “sur le vif”.
Un exemple fictif mais très proche de ce qui se fait : une marque de skincare envoie ses nouveaux sérums à une dizaine de créateurs UGC. Chacun filme un unboxing différent : lumière douce dans une chambre, table en bois en cuisine, setup salle de bains. La marque récupère ensuite ces vidéos pour en faire une compilation UGC diffusée en publicité sur Instagram et dans ses emails. L’intérêt, c’est la diversité : différentes peaux, différents espaces, différentes réactions. Le produit existe vraiment dans la vie des gens.
| Élément clé | Ce qui fonctionne en unboxing UGC | Point à surveiller pour rester crédible |
|---|---|---|
| Durée | Entre 15 et 45 secondes pour les réseaux sociaux | Éviter les vidéos trop longues qui perdent le rythme |
| Cadre | Plan fixe, lumière naturelle, focus sur les mains et le produit | Ne pas surcharger de décors ou de props inutiles |
| Ton | Réactions sincères, commentaires simples et concrets | Jouer un rôle trop commercial qui casse l’authenticité |
| Montage | Cuts rapides, zooms légers, sous-titres faciles à lire | Éviter les effets trop “pub TV” qui éloignent du code UGC |
Pour t’entraîner, tu peux prendre n’importe quel colis récent chez toi et tester trois versions : une vidéo brute sans musique, une avec fond musical et sous-titres, une troisième en format plus dynamique avec jump cuts. La question utile à la fin : laquelle ressemble le plus à ce que tu regardes toi-même en story ou en Reels ?

Exemple UGC réussi : le tuto / démo produit qui répond à une vraie question
Autre format phare : le tutoriel court ou la démonstration produit. Là , l’objectif est moins de montrer la réception du colis que de prouver, en quelques gestes, que le produit tient ses promesses. On le voit partout : maquillage, cuisine, outils, apps, fitness, organisation… Une vidéo simple qui montre comment on utilise un produit, étape par étape, reste l’un des contenus les plus recherchés sur les réseaux.
Les marques qui s’en sortent le mieux ne cherchent pas à faire tout le mode d’emploi en une vidéo. Elles préfèrent découper en micro-situations : 15 secondes pour montrer comment on applique une crème, 20 secondes pour paramétrer une fonctionnalité, 30 secondes pour préparer une recette express. L’important, pour un créateur UGC, c’est de partir d’une vraie question que quelqu’un pourrait taper dans la barre de recherche.
- “Comment utiliser… ?”
- “Astuce rapide pour…”
- “Ce que j’aurais aimé savoir avant d’utiliser…”
Une marque comme CeraVe, par exemple, s’appuie énormément sur des vidéos TikTok où des utilisatrices et des dermatologues expliquent leur routine en montrant les produits. Le cadre est souvent banal : salle de bain, miroir, lumière moyenne. Mais on voit la texture, la quantité appliquée, la réaction de la peau. Et surtout, on comprend à qui le produit s’adresse. C’est ce niveau de précision qui fait toute la différence.
| Type de tuto UGC | Objectif principal | Astuce créateur à tester |
|---|---|---|
| Face cam + démo | Humaniser la marque, créer un lien direct | Alterner plan visage et plan mains/produit |
| POV (vue à la première personne) | Donner la sensation “je le fais avec toi” | Filmer en légère plongée comme si le viewer tenait l’objet |
| Voix off + plans serrés | Se concentrer sur la technique ou les étapes | Écrire un script très court avant de tourner |
Une bonne façon d’explorer ce format : choisir un objet du quotidien (bouilloire, application de notes, produit capillaire) et tourner un mini-tuto de 30 secondes avec trois étapes maximum. Tu peux ensuite le remonter en deux versions : une très pédagogique, une plus rythmée avec cuts rapides. La vraie question à garder en tête : si tu tombais dessus en scrollant, est-ce que ça t’aiderait réellement ?
UGC réussis : avis clients, témoignages vidéo et trends virales
Encore un exemple incontournable d’UGC : le témoignage vidéo. Là où les avis écrits sur Google ou Trustpilot suffisaient autrefois, les utilisateurs cherchent aujourd’hui à voir des personnes parler en face caméra, donner leur ressenti, montrer le produit, et parfois même les résultats obtenus. Dans le maquillage, le skincare, la nutrition ou le coaching, ce format est partout.
Ce qui fait la force d’un témoignage UGC, ce n’est pas un discours parfait, mais un parcours clair : situation de départ, usage du produit, résultat. Par exemple, une personne qui galère avec sa peau sensible raconte en 20 secondes comment elle a intégré une crème précise à sa routine, puis montre le rendu après quelques semaines. On n’est pas sur le discours d’un expert, mais sur un retour d’expérience. Et c’est précisément ce que beaucoup de gens attendent.
- Format fréquent : selfie vidéo en intérieur, lumière fenêtre, ton conversationnel.
- Idéal pour : produits de beauté, formation en ligne, services bien-être, outils web.
- Point clé : ancrer la vidéo dans le réel (“je l’utilise le matin avant de partir”, “je l’ai testé pendant 30 jours”).
Des marques comme Gymshark ou Parachute Hair jouent beaucoup sur ce ressort en partageant des vidéos de clients racontant leur transformation physique ou capillaire. La marque se contente souvent de reposter ces contenus avec une légende simple, parfois quelques chiffres (nombre de jours, fréquence d’utilisation), sans en faire trop.
| Exemple de marque | Type de témoignage UGC | Impact pour la marque |
|---|---|---|
| Gymshark | Transformations physiques filmées par les utilisateurs | Renforcer la communauté fitness et la confiance dans les produits |
| CeraVe | Routines soin peau en face cam sur TikTok | Positionner la marque comme concrète et accessible |
| Marques de maquillage diverses | Essais produits en direct, réactions en temps réel | Montrer la vraie couleur, la texture, la couvrance |
Si tu veux tester ce format, tu peux partir d’une phrase simple : “Avant, j’étais dans telle situation, puis j’ai essayé… et voici ce que ça a changé.” L’objectif n’est pas de convaincre le monde entier, mais d’apprendre à structurer un témoignage qui raconte quelque chose d’honnête.
Quand les marques surfent sur les tendances : trends, challenges et lifestyle
Autre catégorie d’UGC ultra inspirante : les contenus qui reprennent une tendance ou un son viral. Sur TikTok ou Reels, les marques jouent souvent avec des trends existants pour glisser leurs messages sans casser le rythme du feed. Carrefour, par exemple, a déjà utilisé la trend “Tu ris, tu perds” transformée en “Tu ris, tu payes” dans un contexte de caisse. Ce type de contenu ressemble plus à une blague entre amis qu’à une campagne officielle.
Le principe est assez simple : un son viral + un scénario du quotidien + le produit qui s’intègre naturellement dans l’histoire. C’est là qu’interviennent les créateurs UGC : tourner une scène crédible sans surjouer, en acceptant parfois les petites imperfections (un bruit de fond, un geste un peu maladroit) qui rendent la scène plus humaine.
- Reprendre un son viral et adapter la légende à la marque.
- Filmer une scène du quotidien où le produit apparaît sans être “placé” trop fort.
- Accepter une esthétique simple, tant que l’idée est claire et drôle.
Les contenus lifestyle complètent largement ce mouvement. On les voit par exemple chez Nike, Starbucks ou Apple : quelqu’un filme sa journée et, dans le flot de scènes, on repère une paire de chaussures, une boisson, un MacBook sur une table de café. En UGC, ce type de vidéo montre surtout comment le produit vit dans un vrai décor, plutôt que dans un plateau tournage.
| Format UGC | Usage typique | Conseil pratique pour créateurs |
|---|---|---|
| Trend TikTok avec son viral | Faire passer un message en restant dans les codes du moment | Adapter le script au produit sans forcer la blague |
| Vidéo lifestyle “Day in my life” | Montrer le produit intégré à une routine | Filmer des scènes très courtes, 1–2 secondes chacune |
| Challenge hashtag de marque | Fédérer la communauté autour d’un défi créatif | Choisir une action simple, réalisable par tout le monde |
Un bon exercice terrain : prendre un son tendance du moment et imaginer trois mini-scénarios où un produit du quotidien pourrait s’intégrer sans casser la blague. Puis tourner la version la plus facile avec ton smartphone. À la fin, demande-toi : est-ce que ça ressemble à un contenu de marque ou à quelque chose que tu pourrais envoyer à un ami ?
Exemples d’UGC : concours hashtag, ASMR et avant/après percutants
Les concours de hashtags sont devenus de vrais laboratoires d’UGC. Une marque lance un défi simple, ajoute une récompense pour quelques gagnants, et regarde remonter des dizaines, voire des milliers de vidéos d’utilisateurs. Le cas de Planters, avec son challenge #PlantersTrickShot autour d’une cacahuète et de paniers improbables, illustre bien ce fonctionnement : une action facile à comprendre, des règles claires, un hashtag à suivre.
Pour un créateur UGC, ce type de campagne est intéressant à observer, car il montre quels scénarios motivent vraiment les gens à sortir leur téléphone. On remarque souvent des points communs :
- Un geste simple (lancer, transformer, montrer, comparer).
- Une durée courte (quelques secondes suffisent à comprendre).
- Un cadre accessible (salon, jardin, rue, chambre).
Au-delà des concours, l’ASMR s’est imposé comme un terrain surprenant pour l’UGC. Des créateurs filment par exemple l’unboxing d’une box beauté en se concentrant sur les sons : froissement du papier, clic du capuchon, texture crémeuse qu’on étale. Certaines marques de cosmétiques demandent même explicitement un “unboxing ASMR” à des créateurs UGC, parce qu’elles savent que ce type de contenu capte l’attention de manière presque hypnotique.
| Type de campagne | Exemple inspirant | Leçon pour créateurs UGC |
|---|---|---|
| Concours hashtag | #PlantersTrickShot autour des cacahuètes | Un défi clair, fun, réalisable = plus de participations |
| Unboxing ASMR | Vidéos beauté axées uniquement sur les sons | Exploiter l’audio pour se démarquer sans gros budget |
| Montages compil de participations | Reels de best-of de challenge de marque | Les marques aiment exploiter plusieurs créateurs dans un seul contenu |
Un autre grand classique inspirant : les vidéos avant/après. Que ce soit pour la déco, la coiffure, la perte de poids, les soins de la peau ou même l’organisation de bureau, ce format est incroyablement visuel. Il montre, en quelques secondes, une amélioration tangible. Pour les marques, c’est le moyen rêvé de rendre visibles les bénéfices d’un produit sans discours compliqué.
- Plan “avant” très court, souvent en lumière moyenne ou dans un contexte un peu “chaotique”.
- Transition simple (coupure sèche, claquement de doigts, changement de tenue, etc.).
- Plan “après” plus soigné, avec meilleure lumière et mise en valeur.
Pour t’exercer, tu peux choisir un petit projet : ranger un coin de ton bureau, refaire un coin maquillage, passer d’une coiffure à une autre. Filmer le “avant” rapidement, puis le “après” une fois le résultat obtenu. En tant que créateur UGC, l’objectif n’est pas la perfection, mais la lisibilité de la transformation.
Exemples d’UGC éducatifs : vulgarisation et contenus “qui expliquent”
On pense souvent que l’UGC sert uniquement à montrer des produits. Pourtant, de nombreuses marques l’utilisent pour expliquer des sujets de fond. La marque So’Cup, par exemple, s’appuie sur des vidéos UGC pour parler des règles de manière décontractée, casser les tabous, expliquer le fonctionnement des cups ou culottes menstruelles. Les créatrices se filment en face cam, parfois dans leur salon ou leur salle de bain, et partagent des explications simples, avec leurs mots.
Ces UGC “vulgarisation” ont plusieurs forces :
- Ils informent et rassurent, bien au-delĂ du simple argumentaire produit.
- Ils créent une sorte d’espace safe où les utilisateurs se sentent compris.
- Ils construisent une communauté autour d’un sujet commun, pas seulement d’un logo.
Pour une marque, réutiliser ces vidéos en publicité ou en contenu organique montre qu’elle ne parle pas uniquement de ses promotions, mais aussi des enjeux qui entourent ses produits (santé, écologie, intimité, etc.). Pour un créateur, c’est l’occasion de pratiquer un storytelling qui va plus loin que le “j’aime / j’aime pas”.
| Type de vulgarisation UGC | Contenu abordé | Résultat pour la marque |
|---|---|---|
| Face cam éducative | Explication d’un sujet sensible (règles, santé, intimité) | Création d’un lien de confiance avec l’audience |
| Schémas simples + voix off | Fonctionnement du produit ou d’un concept | Clarification des bénéfices, réduction des peurs |
| FAQ vidéo UGC | Réponses aux questions fréquentes des clients | Moins de friction avant l’achat, meilleure expérience |
Envie de tenter ce type de contenu ? Tu peux partir d’une question que tu entends souvent autour de toi sur un sujet que tu connais bien, et l’expliquer en 30 secondes, comme si tu répondais à un ami. La vraie mesure de réussite ici : est-ce que quelqu’un t’écrit “merci, j’ai enfin compris” ?
UGC-like, portails UGC de grandes marques et exemples qui structurent un portfolio
Dernier grand exemple à décortiquer : les contenus UGC-like. De plus en plus d’entreprises créent elles-mêmes des vidéos qui imitent les codes de l’UGC : cadre simple, décor de vie réelle, lumière naturelle, ton conversationnel. Elles ne dépendent plus uniquement des contenus spontanés ; elles font appel à des créateurs UGC pour produire des vidéos courtes, montées proprement, mais sans “effet pub” trop visible.
On le voit particulièrement dans les apps de rencontres, le e-commerce ou les outils SaaS. Certaines marques tournent plusieurs séquences avec un ou deux créateurs, puis déclinent ces vidéos pour :
- Des publicités TikTok ou Meta Ads façon “témoignage maison”.
- Des vidéos explicatives sur les pages produit.
- Des séquences intégrées à des campagnes e-mailing.
L’idée, ce n’est pas de tromper le public, mais d’utiliser les codes visuels que les utilisateurs connaissent déjà dans leurs feeds. Les vidéos sont tournées au smartphone, les plans sont courts, le ton reste naturel. Pourtant, tout est pensé en amont : script, plan de coupe, durée, format vertical.
| Caractéristique | UGC “pur” | UGC-like produit par la marque |
|---|---|---|
| Origine du contenu | Utilisateur ou client, souvent spontanément | Créateur ou équipe interne, sur brief |
| Niveau de contrôle | Faible, contenu plus imprévisible | Élevé, story-board et tournage planifié |
| Esthétique | Très brute, parfois “imparfaite” | Brute mais maîtrisée (lumière, son, cadrage) |
| Usage principal | Preuve sociale, organic social | Publicité, landing pages, séquences e-mail |
Des plateformes comme Airbnb, Netflix, ASOS ou LEGO vont encore plus loin en structurant de vrais portails UGC. Elles mettent en avant les créations de leurs communautés : stories d’invités pour Airbnb, transformations de tenues pour ASOS avec #AsSeenOnMe, constructions de fans pour LEGO. Ces exemples montrent comment un simple contenu client peut devenir une pièce maîtresse dans une stratégie de contenu à long terme.
- Airbnb : récits d’invités qui montrent des séjours réels.
- LEGO : concours créatifs avec mise en avant des meilleures créations.
- Netflix : compilation de réactions, fan art, cosplay.
Pour un créateur UGC, observer ces portails est une bonne manière de comprendre ce que recherchent les marques en continu : des idées claires, des visuels lisibles, une histoire identifiable en quelques secondes. Une piste concrète : constituer un mini-portfolio en regroupant tes essais de formats (unboxing, tuto, témoignage, trend, avant/après, vulgarisation) comme si tu créais ta propre “bibliothèque UGC”. La question à te poser : si une marque tombait sur ce portfolio, verrait-elle quelqu’un qui sait s’adapter à différents besoins ?
UGC performants : ce que montrent Glossier, Nike, GoPro, Starbucks et les autres
Plusieurs grandes marques ont posé des jalons intéressants avec leurs campagnes UGC. Glossier, par exemple, a encouragé ses clientes à partager leurs routines de soins non filtrées via un hashtag dédié. La marque a ensuite sélectionné et reposté certaines vidéos, créant une image de beauté du quotidien très cohérente avec son positionnement.
GoPro, de son côté, a bâti toute une série “Be a Hero” à partir de vidéos envoyées par ses utilisateurs : surf, ski, descente en VTT. Les images sont parfois brutes, mais racontent une émotion réelle. Nike, avec #YouCantStopUs, a monté des images d’athlètes du monde entier filmées dans leur environnement, dessinant une histoire de persévérance qui a circulé bien au-delà des fans de sport.
- Starbucks : saison des gobelets rouges transformée en trend UGC, avec tenues, idées de boissons, moments cosy.
- Netflix : réactions en vidéo, mèmes, fan art repris et valorisés.
- Notion : mise en avant de templates créés par les utilisateurs.
| Marque | Type d’UGC mis en avant | Insight pour les créateurs |
|---|---|---|
| Glossier | Routines soin de la peau en conditions réelles | Montrer le produit dans un contexte quotidien plutôt que parfait |
| Nike | Clips d’entrainement d’athlètes amateurs et pros | Raconter une émotion, pas seulement montrer l’objet |
| Starbucks | Moments saisonniers autour de la boisson | S’appuyer sur des rituels (hiver, fêtes, rentrée) pour inspirer |
| Notion | Templates et setups créés par la communauté | Valoriser la manière personnelle d’utiliser un outil |
Derrière ces grands noms, l’idée reste pourtant simple : filmer la vraie vie avec un produit dedans, puis laisser les utilisateurs raconter l’histoire à leur façon. Pour toi qui crées ou veux créer de l’UGC, la question à garder en ligne de mire est très concrète : quel petit moment de ton quotidien pourrait déjà ressembler à l’un de ces exemples, si tu sortais ton smartphone et que tu appuyais sur “enregistrer” ?
| À retenir : |
|---|
| Idée reçue : « Il faut être influenceur pour faire de l’UGC. » |
| Réalité : les marques recherchent avant tout des créateurs capables de produire de bons contenus vidéo. |
| Clé : travailler la clarté du message, la lisibilité du produit et une esthétique simple mais soignée. |
| Action : choisir un de ces 10 formats (unboxing, tuto, témoignage, trend, lifestyle, concours, ASMR, avant/après, vulgarisation, UGC-like) et en tourner une version test dès aujourd’hui. |
Faut-il beaucoup d’abonnĂ©s pour crĂ©er des UGC qui intĂ©ressent les marques ?
Non. De nombreuses marques travaillent aujourd’hui avec des crĂ©ateurs qui ont peu ou pas d’audience. Ce qui compte avant tout, c’est la capacitĂ© Ă produire des vidĂ©os claires, crĂ©dibles et adaptĂ©es aux codes des plateformes. Un bon cadrage, un son correct, un message simple et une vraie comprĂ©hension du produit pèsent bien plus que le nombre de followers.
Comment choisir quel format UGC tester en premier ?
Le plus simple est de partir de ce que tu consommes toi-mĂŞme. Si tu regardes surtout des unboxing et des avant/après, commence par lĂ . Si tu passes ton temps sur des tutos ou des trends TikTok, explore ces formats. L’objectif n’est pas de tout maĂ®triser d’un coup, mais d’expĂ©rimenter un format Ă la fois, d’observer ce qui fonctionne et d’ajuster petit Ă petit.
Comment rester authentique tout en répondant à un brief de marque ?
L’authenticitĂ© ne veut pas dire improviser sans prĂ©paration. Tu peux très bien respecter un brief (mentionner certains bĂ©nĂ©fices, filmer en vertical, respecter une durĂ©e) tout en gardant ton ton, tes expressions, ton cadre de vie rĂ©el. L’important est d’Ă©viter de surjouer ou de rĂ©citer un texte mot pour mot. Parle comme tu parlerais Ă un ami et intègre le produit dans une situation qui te ressemble vraiment.
Est-ce grave si la qualitĂ© de mes vidĂ©os n’est pas parfaite ?
Non, tant que l’image est suffisamment nette, le son comprĂ©hensible et le produit bien visible. Les contenus UGC acceptent une certaine imperfection : un peu de grain, une lumière pas parfaite, un dĂ©cor simple. Ce qui gĂŞne vraiment, ce sont les vidĂ©os floues, très mal Ă©clairĂ©es ou avec un son inaudible. Mieux vaut une vidĂ©o honnĂŞte, tournĂ©e Ă la fenĂŞtre, qu’un plan parfait impossible Ă reproduire rĂ©gulièrement.
Comment utiliser ces exemples d’UGC pour construire mon portfolio ?
Tu peux te crĂ©er une mini-sĂ©rie de contenus d’exercice : un unboxing, un tuto, un tĂ©moignage, un contenu lifestyle, un avant/après, un UGC-like. MĂŞme sans collaboration payante, ces vidĂ©os montrent ce que tu sais faire. Regroupe-les dans un dossier ou une page de prĂ©sentation, avec quelques lignes qui expliquent le format et l’intention. Ce portfolio deviendra une base pour approcher des marques et surtout pour voir ta propre progression au fil du temps.

