Les contenus UGC prennent une place centrale dans la pub social media, et les formats les plus efficaces ne sont plus tout à fait les mêmes qu’il y a un ou deux ans. Les marques cherchent des vidéos qui ressemblent à de vraies scènes de vie, tournées au smartphone, avec des voix et des gestes crédibles. Les consommateurs, eux, ne se contentent plus de jolies images : ils veulent voirentendre et parfois même ressentir l’expérience d’un produit avant d’acheter. Témoignages filmés à la maison, POV dans la salle de bain, avis audio sur une appli, mini-vlogs “une journée avec ce produit” : ces formats simples animent désormais les campagnes publicitaires sur TikTok, Instagram, YouTube Shorts ou Pinterest.
Derrière ce boom, il y a aussi une évolution plus profonde : les réseaux sociaux servent de plus en plus de moteurs de recherche. Beaucoup de personnes vont directement sur TikTok ou Instagram pour taper “avis”, “test”, “idées tenues”, “astuces déco”, plutôt que de passer par Google. Les vidéos courtes, les preuves visuelles dans les avis et les recommandations spontanées deviennent alors les nouveaux comparateurs de produits. Les marques qui s’adaptent jouent la carte de l’authenticité, de la durabilité et d’un discours plus honnête, en mettant en avant de “vrais gens” plutôt que des visuels trop lissés. Cette nouvelle donne pousse les créateurs UGC à explorer des formats plus variés, plus bruts, mais aussi mieux structurés.
En bref :
- Les formats vidéo UGC qui cartonnent : témoignages face cam, POV, unboxing, démonstrations rapides, micro-vlogs, avis courts intégrant texte + vidéo + parfois audio.
- Les nouvelles attentes des marques : contenus authentiques, montés proprement, capables de fonctionner sur plusieurs canaux (social ads, fiches produits, email, landing pages).
- Les réseaux sociaux deviennent des moteurs de recherche : les vidéos UGC courtes servent de point d’entrée pour comparer, se rassurer et décider d’un achat.
- L’IA s’invite dans l’UGC : aide à trier, analyser et diffuser les contenus, tout en gardant des créateurs bien humains devant la caméra.
- Le vrai enjeu pour un créateur UGC : tester, documenter, construire un portfolio clair et développer une routine de création réaliste, sans pression de “réussite express”.
Tendances UGC : comprendre les nouveaux formats qui rassurent les clients
La première grande évolution des tendances UGC, c’est la place prise par les preuves visuelles. Les simples avis texte ou les notes étoiles ne suffisent plus à déclencher la confiance. Ce qui rassure une personne qui découvre une marque, ce sont des vidéos et des photos prises dans un contexte réel : une salle de bain un peu en bazar, une cuisine avec de la vaisselle, un salon pas parfaitement rangé. Ces détails disent : “c’est quelqu’un comme toi, dans un quotidien qui ressemble au tien”.
De nombreuses marques constatent qu’une vidéo produit authentique peut augmenter fortement les ajouts au panier. On voit par exemple des enseignes beauté ou déco intégrer systématiquement une courte vidéo UGC sur chaque fiche produit : quelques secondes suffisent pour montrer la texture d’une crème, le rendu d’un rideau, le bruit d’un robot de cuisine. Ce n’est pas une grande pub tournée en studio, juste un créateur qui filme de près, commente rapidement, et montre le résultat.
Les consommateurs cherchent ainsi :
- Des avis incarnés : un visage, une voix, une façon de parler qui donnent confiance.
- Des contextes concrets : salle de bain, voiture, bureau, cuisine… pas un décor abstrait.
- Des détails utiles : comment ça s’applique, comment ça se range, comment ça se nettoie, combien de temps ça prend.
- Des retours nuancés : ce qui plaît, ce qui plaît moins, pour quel type de personne ou de situation le produit est adapté.
Un scénario fréquent : quelqu’un tape “avis + nom du produit” sur TikTok ou Instagram. Les premières vidéos qui sortent sont souvent de l’UGC : test rapide devant un miroir, comparatif avant/après, retour après quelques jours d’utilisation. Ces formats très courts jouent un rôle clé dans la décision. Ils ne sont pas là pour “vendre fort”, mais pour réduire les doutes, répondre à des questions simples, montrer le produit “en vrai”.
Il est utile de distinguer clairement l’UGC de l’influence classique. L’influenceur mise sur sa communauté, son image, sa personnalité forte. Le créateur UGC, lui, est centré sur la qualité du contenu livré à la marque, peu importe sa propre audience. Son rôle : produire des vidéos qui pourront ensuite être utilisées en publicité, sur un site marchand ou dans une newsletter, sans forcément mentionner son nom ou son compte.
Pour clarifier ces différences, ce tableau peut aider :
| Aspect | UGC orienté publicité | Influence classique |
|---|---|---|
| Objectif principal | Fournir des contenus vidéos exploitables (ads, fiches produits, social) | Toucher la communauté de l’influenceur et renforcer sa visibilité |
| Importance de l’audience perso | Peu importante, voire secondaire | Essentielle pour négocier les collaborations |
| Style de vidéo | Tests, démonstrations, avis, scénarios simples et orientés usage | Stories de vie, placements produits, contenus plus centrés sur l’influenceur |
| Canaux d’utilisation | Social ads, pages produits, emailing, magasins, marketplaces | Principalement réseaux de l’influenceur |
| Critère de réussite | Taux de clic, temps de visionnage, conversions, clarté du message | Impressions, engagement, croissance de la communauté |
Pour un créateur débutant, le vrai enjeu est souvent de lâcher l’idée qu’il faut déjà “être connu”. Le terrain de jeu de l’UGC, ce sont d’abord les formats efficaces, honnêtes et utiles. Une bonne question à se poser pour chaque vidéo : quel doute précis cette vidéo aide-t-elle à lever chez quelqu’un qui ne connaît pas la marque ?

Formats vidéo UGC qui cartonnent : témoignages, POV, unboxing et micro-vlogs
Parmi toutes les formes possibles, certains formats UGC se détachent clairement dans les campagnes actuelles. Ils ont un point commun : ils racontent une micro-histoire en très peu de temps, avec un geste simple et un angle clair. Les standards pros ont aussi évolué : fini la quête du rendu parfait façon spot TV. Les marques cherchent un équilibre entre naturel et lisibilité : son propre, lumières correctes, message audible, mais sans effacer les petites imperfections qui font “vrai”.
Les formats les plus demandés et les plus performants tournent souvent autour de :
- Face cam témoignage : retour d’expérience en direct, en cadrage portrait, avec quelques plans de coupe du produit.
- POV (point de vue) : la caméra remplace les yeux du spectateur, comme s’il utilisait lui-même le produit.
- Unboxing et première impression : ouverture du colis, découverte des détails, réaction à chaud.
- Démonstration rapide : focus sur un problème précis et sa solution, montrée en quelques secondes.
- Micro-vlog : “une journée avec ce produit”, alternant plans de vie et mini commentaires.
Un exemple concret : une marque de petit électroménager imagine une série de vidéos UGC pour un nouveau blender. Elle ne demande pas de filmer un spot sophistiqué en cuisine aménagée, mais plutôt :
- 1 face cam expliquant pourquoi ce blender remplace deux anciens appareils.
- 1 POV montrant la préparation d’un smoothie du matin, du plan “ouvrir le placard” au plan “verser dans le verre”.
- 1 démonstration très courte du mode nettoyage automatique, avec avant/après.
- 1 micro-vlog “routine petit-déjeuner” où le blender apparaît naturellement dans la séquence.
On voit vite que ce qui compte n’est pas d’avoir mille idées, mais de travailler quelques formats simples et répétables. L’important reste la clarté du message : en début de vidéo, la personne qui regarde doit très vite comprendre le sujet, le problème traité, et ce qu’elle va apprendre ou découvrir.
Ce tableau récapitule les grandes forces de chaque format UGC phare :
| Format UGC | Point fort principal | Usage typique pour les marques | À soigner absolument |
|---|---|---|---|
| Face cam témoignage | Crédibilité et proximité | Publicités TikTok/Meta, pages de vente, retargeting | Regard caméra, son clair, structure simple (problème → solution → résultat) |
| POV usage | Immersion, projection de l’utilisateur | Ads courtes, stories, fiches produits | Stabilité de l’image, gestes lisibles, cadrage des mains et du produit |
| Unboxing | Effet “première impression” | Lancement de produit, email de sortie, TikTok organique | Soigner le son du déballage, les détails visibles (packaging, accessoires) |
| Démonstration rapide | Preuve concrète de l’efficacité | Ads orientées conversion, comparatifs avant/après | Montrer clairement le “avant” et le “après”, éviter les plans trop longs |
| Micro-vlog | Intégration naturelle dans la vie quotidienne | Construction d’univers de marque, contenus organiques réutilisables en pub | Rythme du montage, alternance de plans larges et détails |
Pour commencer à explorer ces formats, une piste simple consiste à choisir un même produit du quotidien (une crème, un sac, une cafetière) et à tourner, sur quelques jours, chaque type de vidéo. À la fin, l’idée est de regarder lesquelles semblent les plus naturelles à tourner et les plus claires à regarder. C’est souvent là que se dessine ton “terrain de jeu” créatif.
Une bonne question pour clôturer cette partie : si quelqu’un découvrait un produit uniquement à travers une seule de tes vidéos, quel format lui donnerait le plus vite l’impression de l’avoir déjà testé ?
Structurer sa crédibilité UGC : portfolio, positionnement et formats qui parlent aux marques
Derrière les tendances de formats, il y a un autre enjeu essentiel : comment se présenter de manière crédible comme créateur UGC. Les marques ne cherchent pas uniquement un beau feed ou des vidéos virales. Elles veulent comprendre en quelques minutes :
- Quels types de vidéos tu sais produire (face cam, POV, vlogs, etc.).
- Sur quels univers tu es à l’aise (beauté, maison, sport, tech, food…).
- Quel niveau de qualité technique tu garantis (son, lumière, montage, respect des formats).
- Comment tu comprends les enjeux concrets d’une campagne (conversion, notoriété, test produit, lancement).
Un portfolio UGC efficace n’a pas besoin d’être gigantesque. Il gagne surtout à être clair et organisé. Plutôt que d’empiler des vidéos, l’idée est de montrer quelques exemples bien choisis, regroupés par format ou par objectif. Par exemple : une section “témoignages face cam”, une autre “POV et démos”, une “vlogs & storytelling”. Chaque extrait peut être accompagné de quelques lignes sobres expliquant le contexte : type de marque, type de campagne, format livré.
Voici une manière simple de visualiser cette structuration :
| Bloc de portfolio | Contenu à montrer | Message envoyé à la marque | Piste d’amélioration possible |
|---|---|---|---|
| “Témoignages & avis” | 2-4 vidéos face cam ou hybride (face cam + plans de coupe) | Capacité à rassurer et incarner l’expérience | Varier les angles (avis après 3 jours, après 1 mois, comparatif) |
| “Démos & tutos courts” | 3-5 vidéos démonstration, 15-30 secondes | Compréhension des problématiques produit, mise en scène concrète | Ajouter des versions sous-titrées prêtes pour les ads sans son |
| “Vlogs & storytelling” | 2-3 micro-vlogs orientés routines, avant/après, coulisses | Capacité à raconter une mini-histoire autour d’un produit | Travailler les transitions entre les scènes pour plus de fluidité |
| “Formats adaptés aux fiches produits” | Montages simples, plan fixe, focus sur le produit | Compréhension des besoins e-commerce et des avis visuels | Faire des versions multi-cadres pour différents sites ou marketplaces |
Dans cette logique, le positionnement se fait naturellement. Certaines personnes se révèlent très à l’aise en face cam pédagogique, d’autres préfèrent rester “derrière la caméra” et travailler des POV ou des plans de mains très propres. L’important n’est pas de tout faire, mais de savoir expliquer ce qu’on maîtrise le mieux.
Quelques repères pour clarifier cette posture :
- Choisir 2 ou 3 formats dans lesquels tu te sens solide, et les montrer en priorité.
- Assumer un ou deux univers de prédilection (par exemple : beauté + bien-être, maison + déco, sport + lifestyle).
- Présenter ton rôle de manière simple : créateur UGC qui produit des vidéos pour les pubs et les pages produits, pas “expert absolu”.
- Montrer que tu comprends les contraintes : délais, formats réseaux, orientation verticale, durée recommandée pour les ads.
Un détail important : la crédibilité ne repose pas sur les promesses. Elle se construit sur des preuves visibles (vidéos), une façon claire de communiquer, et une attitude professionnelle simple : répondre dans les temps, livrer ce qui a été prévu, être ouvert aux retours. Beaucoup de débuts se font avec de petits tests : une marque demande 2 ou 3 vidéos, voit comment tu travailles, puis agrandit la collaboration si ça se passe bien.
Une question utile à se poser ici : si une marque n’avait que 60 secondes pour parcourir ton portfolio, comprendrait-elle en un coup d’œil quels formats UGC tu sais livrer et dans quels univers tu es le plus légitime ?
Regarder comment d’autres créateurs présentent leurs formats peut aussi aider à sortir d’un simple enchaînement de vidéos et à structurer une vraie vitrine professionnelle.
UGC au quotidien : intégrer les formats tendances dans une routine réaliste
Les tendances UGC ne servent à rien si la création reste bloquée dans les notes d’idées. Le vrai défi pour beaucoup, c’est d’installer une routine de production compatible avec une vraie vie : travail, études, famille, contraintes matérielles. L’idée n’est pas de tourner tous les jours à la perfection, mais de se construire des automatismes simples qui permettent de produire régulièrement sans s’épuiser.
Une façon concrète d’aborder cette question consiste à découper la création en petites étapes, réparties sur la semaine :
- Jour 1 : observation – repérer dans le feed les formats qui reviennent souvent (face cam, “hook” en 3 secondes, démontage de produit, etc.), noter ce qui attire l’œil.
- Jour 2 : écriture rapide – rédiger 2 ou 3 scripts très courts pour un même produit, en testant différents angles.
- Jour 3 : tournage – tourner plusieurs vidéos d’affilée, même si tout n’est pas parfait.
- Jour 4 : montage – monter une première version simple, ajouter sous-titres et quelques textes si nécessaire.
- Jour 5 : analyse – regarder les vidéos comme si on ne connaissait pas le produit, noter ce qui est clair ou confus.
Cette approche fractionnée permet de réduire la pression. Tu n’as pas à tout réussir en une soirée. Évidemment, chaque personne adaptera ce rythme à sa réalité, mais garder des blocs séparés évite l’impression de montagne insurmontable. Beaucoup de créateurs tournent, par exemple, le dimanche après-midi pour alimenter toute la semaine.
Pour t’aider à visualiser une routine simple, ce tableau peut servir de base :
| Moment | Action | Format UGC concerné | Objectif concret |
|---|---|---|---|
| Lundi soir (30 min) | Veille rapide sur TikTok/Instagram, capture de 5-10 idées | Face cam, POV, vlogs | Repérer les hooks et structures qui reviennent |
| Mercredi (45 min) | Écrire 3 scripts ultra-courts pour un produit | Témoignages, démos rapides | Avoir une base claire pour filmer sans bloquer |
| Samedi matin (1 h) | Tournage en batch de 4-6 vidéos | Unboxing, démonstrations, POV | Créer un “stock” de contenu à monter |
| Dimanche soir (1 h) | Montage + export dans différents formats | Shorts, Reels, TikTok, fiches produits | Obtenir plusieurs versions prêtes à l’emploi |
Même dans une semaine chargée, il est souvent possible de garder au moins un micro-rituel : filmer un plan de coupe pendant un trajet, noter une idée de script en file d’attente, enregistrer une voix off en marchant. Ces petits gestes nourrissent le stock d’images et de sons, qui servira ensuite à composer des formats UGC plus complets.
Une astuce souvent sous-estimée : réutiliser intelligemment un même tournage. Un face cam bien structuré peut devenir :
- Une pub verticale complète.
- Un extrait de 6 secondes pour le “hook”.
- Une version coupée pour une fiche produit (avec plus de plans de coupe).
- Une base audio sur laquelle tu peux recoller d’autres images.
L’idée n’est pas de se répéter, mais de décliner. Les formats qui cartonnent aujourd’hui sont souvent ceux qui ont été pensés pour vivre sur plusieurs supports, sans perdre leur clarté. Un même avis peut se retrouver dans une campagne TikTok, dans un carrousel Instagram et sur une page e-commerce, simplement grâce à quelques ajustements de montage.
Une question à garder en tête : dans ta semaine type, où peux-tu glisser 30 minutes réalistes pour capter 2 ou 3 vidéos brutes ? C’est souvent le point de départ le plus concret pour suivre les tendances sans se perdre.
Regarder comment d’autres créateurs organisent leurs tournages peut donner des idées de routines à adapter, sans chercher à tout copier.
Expérimenter les tendances UGC : tests, erreurs et amélioration continue
Les formats qui cartonnent cette année ne sont pas figés. Ils évoluent au fil des usages, des plateformes et des retours des audiences. Plutôt que de chercher la formule magique, l’approche la plus saine consiste à expérimenter régulièrement, observer les réactions et ajuster peu à peu sa façon de filmer et monter. L’erreur n’est pas un problème : elle fait partie du processus.
Un bon terrain de jeu, c’est de se fixer de micro-défis autour des formats phares :
- Filmer chaque jour pendant une semaine un mini-POV lié à une action du quotidien (préparer un café, sortir son chien, prendre les transports) comme si un produit était au cœur de la scène.
- Écrire 5 hooks différents pour un même témoignage face cam et tester lequel accroche le plus vite.
- Tourner un unboxing en plan fixe, puis un autre en caméra à la main, et comparer l’effet.
- Créer une mini-série de 3 vidéos “avant / pendant / après” autour d’un produit de soin, avec le même décor.
Les erreurs fréquentes chez les débutants reviennent souvent :
- Hooks trop lents : on met 10 secondes Ă comprendre le sujet.
- Sons brouillons : bruits de fond, écho, volume trop faible.
- Messages trop génériques : “ce produit est trop bien”, sans preuve concrète.
- Plans surchargés : beaucoup d’objets, peu de focus sur le produit.
La bonne nouvelle, c’est que ces points se corrigent avec des repères simples. Par exemple, on peut décider que :
- Les 3 premières secondes doivent toujours contenir une phrase qui résume le problème traité (“Si tu galères avec…”, “Si ta peau réagit à …”).
- Chaque vidéo inclut au moins un plan très rapproché du produit en action.
- Le son est vérifié au casque avant l’export, même s’il a été enregistré au micro du téléphone.
Pour prendre du recul, ce tableau synthétise quelques erreurs courantes et pistes correctives :
| Erreur fréquente | Impact sur la vidéo UGC | Correction simple | Format où faire le test |
|---|---|---|---|
| Hook trop long | Abandon rapide, peu de rétention | Écrire la première phrase avant de tourner, la tester à voix haute | Face cam témoignage |
| Manque de plans de coupe | Vidéo monotone, produit peu visible | Prévoir 3 actions simples à filmer en plan serré | Démonstration rapide |
| Lumière trop faible | Image granuleuse, rendu peu pro | Tourner près d’une fenêtre, éviter les contre-jours | POV usage, unboxing |
| Script trop chargé | Message confus, surcharge d’infos | Limiter à 1 problème + 1 solution + 1 bénéfice concret | Micro-vlog, avis détaillé |
L’important est de considérer chaque vidéo comme un prototype. On teste un angle, une durée, une structure. Puis on regarde : est-ce que le message est compréhensible sans contexte ? Est-ce que la première phrase donne vraiment envie de rester ? Est-ce que le produit est visible assez longtemps ? En gardant cette approche, les tendances ne deviennent pas une contrainte, mais un terrain d’essai.
Une question utile pour terminer : quel petit test de format peux-tu lancer cette semaine, sans pression de résultat, juste pour observer ce qui change dans ta façon de filmer ?
L’UGC, l’IA et les nouveaux canaux : audio, avis enrichis et contenus multi-plateformes
Les formats UGC qui cartonnent ne se limitent plus à la vidéo verticale classique. On voit apparaître de plus en plus d’avis enrichis combinant texte, photos, vidéos, et même audio. Sur certaines plateformes, il est désormais possible de laisser un avis vocal ou un commentaire audio intégré à une fiche produit. Cette forme d’UGC séduit parce qu’elle laisse passer l’intonation, l’hésitation, le sourire dans la voix. Cela apporte une autre couche d’authenticité.
En parallèle, l’intelligence artificielle est utilisée surtout côté marques pour trier, modérer et analyser ces contenus. Elle permet par exemple de :
- Repérer les avis les plus détaillés et les plus utiles à mettre en avant.
- Filtrer les contenus problématiques ou suspects.
- Classer les avis par thèmes (qualité, livraison, facilité d’usage).
- Traduire automatiquement des contenus pour les adapter Ă plusieurs pays.
Pour les créateurs, cela signifie que les contenus les plus clairs, structurés et riches en détails ont plus de chances d’être sélectionnés, amplifiés, syndiqués sur plusieurs canaux (site de la marque, marketplace, newsletters, publicités). Une vidéo UGC bien pensée peut ainsi vivre sur tout un écosystème, et pas seulement sur un réseau social.
Ce tableau donne une vue d’ensemble de ces nouveaux formats et usages :
| Type de contenu UGC | Caractéristique clé | Où il est utilisé | Ce que la marque y gagne |
|---|---|---|---|
| Vidéo courte verticale | Impact rapide, forte attention | Social ads, Reels, TikTok, Shorts | Visibilité, engagement, conversions rapides |
| Avis photo + vidéo | Preuve visuelle concrète | Fiches produits, pages comparatives | Confiance accrue, rassurance avant achat |
| Avis audio | Intonation, émotion dans la voix | Applications mobiles, pubs audio, assistants vocaux | Format différenciant, expérience plus chaleureuse |
| Micro-vlogs multi-scènes | Immersion dans la routine utilisateur | Réseaux sociaux, landing pages, newsletters | Storytelling, projection dans un style de vie |
| Contenus syndiqués | Réutilisés sur plusieurs canaux | Site marque, marketplaces, points de vente | Meilleure rentabilité de chaque contenu produit |
Pour un créateur, ces évolutions ouvrent des pistes concrètes :
- Penser ses vidéos comme modulaires : faciles à couper, adapter, sous-titrer dans plusieurs langues.
- Soigner l’audio, même pour une simple prise au téléphone, car la voix peut être réutilisée dans différents contextes.
- Imaginer des formats “épisodes” : plusieurs vidéos autour d’un même produit, avec des focales différentes (avis global, focus sur la durabilité, zoom sur un usage spécifique).
- Laisser une place à la nuance dans ses avis : c’est ce qui nourrit vraiment les décisions et les analyses côté marque.
Les marques les plus avancées structurent déjà leurs campagnes autour d’écosystèmes : une base de retours clients variés (texte, photo, vidéo, audio), enrichie par une IA qui aide à les classer et les repositionner au bon endroit, au bon moment du parcours d’achat. L’UGC n’est plus un simple “bonus sympa”, mais un composant stratégique de la relation client.
Dans ce contexte, une bonne question de fin à se poser est simple : comment peux-tu, dès maintenant, enregistrer un avis ou une mini-vidéo UGC qui resterait utile et crédible même si elle était diffusée sur trois canaux différents ?
| À retenir : |
|---|
| Idée reçue : « Il faut être influenceur pour faire de l’UGC. » |
| Réalité : les marques recherchent avant tout des créateurs capables de produire de bons contenus vidéo adaptés aux différents formats. |
| Clé : travailler la clarté du message, la qualité minimale du son et de l’image, et la capacité à montrer le produit dans un usage réel. |
| Action : filmer aujourd’hui un test produit de 30 secondes en POV ou en face cam, en te concentrant uniquement sur un problème précis et sa solution. |
Faut-il absolument montrer son visage pour créer du contenu UGC qui intéresse les marques ?
Non. Beaucoup de formats tendances reposent sur des plans de mains, des POV ou des démonstrations cadrées sur le produit. Les face cam témoignage fonctionnent très bien, mais ce n’est pas la seule voie. L’important est de proposer des vidéos claires, utiles, avec un son propre et une mise en scène concrète du produit. Si tu n’aimes pas te filmer, tu peux te spécialiser dans les POV, les tutos filmés de haut, ou les unboxings en plan fixe.
Quelle durée viser pour une vidéo UGC efficace utilisée en publicité ?
Les formats les plus utilisés tournent autour de 15 à 30 secondes pour les publicités sur TikTok, Reels ou Shorts. Certaines marques demandent aussi des versions de 6 secondes pour des hooks très courts, et des formats un peu plus longs (45 à 60 secondes) pour des témoignages plus complets. Mieux vaut viser court et percutant, quitte à livrer plusieurs versions, plutôt qu’une seule vidéo trop longue et chargée.
Avec quel matériel commencer pour produire des vidéos UGC ?
Un smartphone récent suffit largement pour démarrer. Ce qui compte le plus, c’est la lumière (se placer près d’une fenêtre, éviter les contre-jours) et le son (tourner dans un endroit calme, considérer un petit micro-cravate si besoin). Un trépied simple et une lampe d’appoint peuvent venir ensuite. Les tendances UGC actuelles privilégient un rendu naturel mais net, plutôt qu’un équipement très sophistiqué.
Comment choisir les formats UGC Ă mettre dans mon portfolio ?
Commence par identifier les formats que les marques utilisent le plus : face cam témoignage, POV, unboxing, démonstrations courtes, micro-vlogs. Tourne plusieurs exemples avec des produits de ton quotidien, puis sélectionne ceux où le message est le plus clair, le son propre et l’histoire facile à suivre. Organise ton portfolio par type de format et univers (beauté, maison, tech…), afin qu’une marque comprenne très vite ce que tu sais faire.
Quelle est la place de l’IA dans le travail d’un créateur UGC ?
L’IA agit surtout en coulisses : elle aide les marques à trier, modérer et analyser les contenus UGC, et parfois à générer des scripts ou des idées. Pour un créateur, elle peut faciliter certaines tâches (sous-titrage automatique, découpe de vidéos, idées de hooks), mais la présence humaine devant la caméra reste centrale. Ce qui fait la différence, ce sont ta façon de raconter, ta voix, tes gestes, ton regard, et ta capacité à montrer le produit dans une vraie situation de vie.

