Comment créer un contenu UGC qui capte l’attention des marques ?

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Les marques n’ont jamais eu autant besoin de contenus proches de la “vraie vie”. Elles savent que les vidéos tournées au smartphone, avec un ton simple et direct, déclenchent plus de confiance qu’une campagne ultra léchée. La question n’est donc plus “l’UGC fonctionne-t-il ?”, mais plutôt : comment créer un contenu UGC qui capte vraiment l’attention des marques, sans se transformer en publicité rigide ni en copie d’influenceur ? Entre les premiers tests maladroits, les prises ratées et les doutes sur sa légitimité, le chemin peut sembler flou. Pourtant, avec un minimum de méthode et beaucoup d’observation, il devient possible de produire des vidéos utiles, claires et exploitables en campagne.

Dans l’écosystème actuel, les marques ne cherchent pas des stars, mais des créateurs capables de traduire une promesse produit en scènes concrètes, crédibles et réutilisables. Témoignages face caméra, démonstrations rapides, formats POV, avant/après : les codes changent vite, mais la base reste la même. Un bon contenu UGC raconte une expérience réelle, parle à une cible précise, respecte l’ADN de la marque, tout en gardant ce grain brut qui fait la différence. Cet article propose un tour d’horizon terrain : comprendre ce qu’est vraiment l’UGC, explorer les formats qui fonctionnent, structurer une image professionnelle sans forcément construire une audience, installer une routine de création tenable au quotidien, et progresser par expérimentation plutôt que par recettes magiques.

En bref :

  • UGC ≠ influence : les marques recherchent avant tout des vidĂ©os crĂ©dibles, pensĂ©es pour la publicitĂ© digitale.
  • Un bon contenu UGC met en scène une vraie utilisation produit, avec un message simple et une Ă©motion identifiable.
  • Les formats clĂ©s : tĂ©moignage, dĂ©monstration, POV, avant/après, mini-storytelling du quotidien.
  • La crĂ©dibilitĂ© d’un crĂ©ateur UGC repose plus sur son portfolio et sa rigueur que sur son nombre d’abonnĂ©s.
  • La progression vient des tests : scripts, angles de camĂ©ra, montages courts, retours des marques.
  • Objectif final : produire du contenu honnĂŞte, exploitable en pub, respectueux Ă  la fois des marques et des audiences.

Comprendre l’UGC pour mieux attirer les marques

Avant de sortir le trépied et de tourner dix vidéos d’affilée, il aide vraiment de clarifier ce que recouvre ce fameux “contenu UGC”. Beaucoup de débutants mélangent encore influence, contenu organique et publicités tournées par des créateurs. Résultat : les vidéos ressemblent à des placements de produit d’influenceurs, alors que les marques attendent des assets pensés pour leurs campagnes.

L’UGC au sens large, c’est tout ce que produisent les utilisateurs : avis clients, photos de produit, vidéos TikTok mentionnant une marque, stories, commentaires, posts de blog. Une cliente qui filme sa routine soin avec un produit, un runner qui partage son temps sur une appli de sport, un couple qui poste son séjour Airbnb : tout cela est de l’User-Generated Content. Les marques s’y intéressent parce que ce sont des preuves sociales. Ce ne sont pas elles qui parlent, ce sont les gens.

Dans le contexte de la création UGC “métier”, les attentes sont un peu différentes. Les marques commandent à des créateurs des contenus au style utilisateur, mais conçus dès le départ pour la publicité : Meta Ads, TikTok Ads, Reels sponsorisés, pages produit, emailings, etc. Le créateur joue alors un rôle assez hybride :

  • Utilisateurs-cobaye : montrer comment le produit s’intègre dans un vrai quotidien.
  • ScĂ©nariste minimaliste : construire une mini-histoire en quelques secondes.
  • VidĂ©o maker mobile : tourner, monter, adapter les formats aux plateformes.
  • Partenaire de la marque : respecter un cadre, un message clĂ©, un univers.

Les consommateurs font davantage confiance à ce type de contenu, car il ressemble moins à un spot TV et plus à une vidéo que l’on pourrait recevoir d’un ami. Des études montrent que les recommandations d’autres utilisateurs sont perçues comme nettement plus fiables que les pubs classiques, et que les contenus de type UGC génèrent un engagement bien supérieur aux créations purement brandées. Pour une marque, c’est un double gain : crédibilité et performance.

Il reste une confusion fréquente : “Pour faire de l’UGC, il faut être influenceur”. Dans la réalité, beaucoup de créateurs UGC n’ont qu’une petite communauté, voire une présence quasi inexistante sur les réseaux. Ce que regardent les marques, ce n’est pas la taille de l’audience, mais :

  • la clartĂ© du message dans la vidĂ©o ;
  • la capacitĂ© Ă  susciter une Ă©motion simple (soulagement, envie, curiositĂ©) ;
  • la qualitĂ© globale du rendu pour une diffusion en publicitĂ© ;
  • la capacitĂ© Ă  suivre un brief sans dĂ©naturer l’authenticitĂ©.
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Un exemple concret : une marque de cosmétiques peut utiliser en publicité une vidéo verticale où une personne montre son avant/après après trois semaines d’utilisation, filmée dans une salle de bain normale, sans spot, avec un texte à l’écran très simple. La personne n’est pas connue, mais le scénario est limpide : problème, produit, résultat. C’est typiquement le genre de contenu qui attire les marques, car il coche les cases “authentique”, “compréhensible” et “facile à adapter en pub”.

Pour y voir plus clair, il peut aider de comparer les différentes approches :

Type de contenu Objectif principal Qui parle ? Attendu par les marques pour l’UGC ?
Influence classique Visibilité, image, notoriété Une personnalité avec une audience Parfois, mais pas obligatoire
Pub traditionnelle Contrôle total du message La marque via une agence Complémentaire de l’UGC
UGC spontané Partager une expérience perso Clients, communautés Source d’inspiration, preuve sociale
UGC “créateur” Fournir des vidéos style utilisateur Créateurs spécialisés, sans besoin d’audience Oui, fortement recherché

En partant de cette base, une question utile à se poser avant de tourner la prochaine vidéo est simple : “Si j’étais une marque, pourrais-je utiliser ce contenu dans une publicité sans avoir à tout refaire ?”.

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Formats vidéo UGC qui captent les marques

Une fois le terrain clarifié, reste une autre grande question : quel format choisir pour donner envie à une marque de cliquer sur “voir plus” dans un portfolio ? Toutes les vidéos tournées au smartphone ne se valent pas. Certains formats parlent directement aux besoins des annonceurs, parce qu’ils se transforment facilement en publicités ou en contenus pour leurs réseaux.

Les formats UGC les plus utilisés aujourd’hui tournent autour de quelques grandes familles. Le but n’est pas de tous les maîtriser d’un coup, mais d’en tester plusieurs pour comprendre lesquels correspondent le mieux à sa manière de parler, de filmer et de monter.

Formats UGC qui fonctionnent en publicité

On retrouve très souvent les types de vidéos suivants dans les campagnes :

  • TĂ©moignage face cam : crĂ©ateur cadrĂ© poitrine, qui raconte son problème de dĂ©part, la dĂ©couverte du produit et le rĂ©sultat.
  • DĂ©monstration produit : vidĂ©o centrĂ©e sur les mains et le produit, qui montre comment l’utiliser, Ă©tape par Ă©tape.
  • POV (point of view) : l’angle camĂ©ra est celui de la personne qui vit la scène (ouvrir un colis, marcher en ville, cuisiner…).
  • Avant / après : fonctionnel pour la beautĂ©, le sport, les outils de productivitĂ©, la dĂ©co, etc.
  • Mini-storytelling : une petite histoire du quotidien, avec un dĂ©but (situation gĂŞnante), un milieu (dĂ©couverte) et une fin (amĂ©lioration).

Chaque format répond à un usage précis côté marque : le témoignage rassure, la démo explique, le POV immerge, l’avant/après prouve, le storytelling donne envie de se projeter. Le même produit peut être décliné en plusieurs angles. Par exemple, un créateur peut filmer :

  • une face cam oĂą il raconte “comment il a enfin trouvĂ© un agenda qui lui permet de ne plus oublier ses rendez-vous” ;
  • une dĂ©mo montrant l’intĂ©rieur de l’agenda, les rubriques, la texture du papier ;
  • un POV d’une journĂ©e type, avec des plans rapides : mĂ©tro, cafĂ©, prise de notes, petite to-do cochĂ©e.

Pour une marque, ces trois vidéos peuvent nourrir une campagne complète : publicité principale, retargeting, contenu organique.

Pratiques terrain : de la prise brute au contenu exploitable

Sur le terrain, la différence entre un rendu “amateur” et un contenu exploitable en pub tient rarement à la caméra. La plupart des créateurs tournent au smartphone, lumière naturelle, micro simple. Ce qui change vraiment le résultat, ce sont des détails :

  • le son (Ă©viter un lieu trop bruyant, parler vers le micro) ;
  • la lumière (se placer face Ă  une fenĂŞtre plutĂ´t que dos Ă  elle) ;
  • la stabilitĂ© (soutien avec trĂ©pied simple ou pile de livres) ;
  • le cadrage (laisser un peu d’espace au-dessus de la tĂŞte, centrer correctement le produit).

Sur un tournage classique de contenu UGC, il n’est pas rare d’enchaîner plusieurs versions d’un même script. La première prise sert souvent d’échauffement. La deuxième est plus fluide. La troisième permet d’alléger les phrases, de supprimer les tournures trop écrites. Entre chaque prise, beaucoup de créateurs ajustent :

  • un mot qui sonne trop “pub TV” ;
  • un geste qui masque le logo ;
  • un plan qui coupe le produit au mauvais moment.

Les marques, elles, observent de près cette capacité à simplifier. Un contenu UGC efficace n’est pas une accumulation d’arguments. C’est souvent une seule idée forte, ressentie clairement en moins de 20 secondes. Par exemple : “Avant, ma peau était sèche et terne ; maintenant, elle est plus lumineuse et confortable.” Le reste (gestes, plans, montage) est au service de cette idée.

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Pour t’aider à repérer les formats les plus pertinents pour ton style, voici un petit récapitulatif :

Format UGC Forces principales Idéal pour Point d’attention
Témoignage face cam Création de lien, émotion, proximité Cosmétiques, services, apps, formation Éviter le discours trop récité
Démonstration produit Clarté, pédagogie, preuves d’usage Tech, accessoires, cuisine, beauté Rester dynamique, plans variés
POV Immersion, effet “dans la peau de…” Mode, lifestyle, voyage, food Stabilité de l’image
Avant / après Impact visuel, preuve concrète Fitness, skincare, déco, organisation Résultats crédibles et honnêtes
Mini-storytelling Engagement, mémorisation Marques avec univers fort Ne pas complexifier le scénario

Pour progresser, une piste simple : choisir un seul format pour la semaine à venir et le décliner chaque jour sur un produit différent, en notant ce qui fonctionne et ce qui coince à chaque essai.

Structurer son image de créateur UGC pour gagner en crédibilité

Un contenu de qualité ne suffit pas toujours à capter l’attention d’une marque. Encore faut-il qu’elle puisse le trouver, le comprendre et le remettre dans un contexte professionnel. C’est là qu’entre en jeu la structuration de ton image de créateur UGC. L’objectif n’est pas de construire un personnage ou de “vendre du rêve”, mais de rassembler tes contenus de manière claire et rassurante pour un regard de responsable marketing.

La base, c’est un portfolio lisible. Peu importe le support (Notion, site vitrine, drive organisé), à condition que quelqu’un qui ne te connaît pas puisse, en quelques minutes :

  • voir 3 Ă  5 vidĂ©os rĂ©centes, dans diffĂ©rents formats ;
  • comprendre quels types de produits tu sais mettre en scène ;
  • identifier ton style (plutĂ´t fun, plutĂ´t posĂ©, plutĂ´t pĂ©dagogique) ;
  • trouver un moyen simple de te contacter.

Un bon réflexe consiste à organiser ses vidéos par thématiques plutôt que par date. Par exemple :

  • “TĂ©moignages face cam” avec 3 vidĂ©os pour des secteurs diffĂ©rents ;
  • “DĂ©monstrations produit” centrĂ©es sur les mains et le produit ;
  • “Storytelling du quotidien” oĂą le produit s’insère dans une vraie scène de vie.

Les marques y verront directement les formats qu’elles peuvent utiliser. Il est aussi utile d’indiquer, quand c’est possible, dans quel contexte chaque vidéo a été pensée : contenu test perso, collaboration avec une marque (sans forcément la nommer si ce n’est pas prévu) ou adaptation d’un concept déjà existant.

La manière de se présenter compte également. Les décideurs sont souvent submergés de messages enthousiastes mais très vagues. Une présentation professionnelle et neutre rassure davantage. Par exemple, une bio courte et claire peut souligner :

  • les types de formats maĂ®trisĂ©s (UGC testimonials, dĂ©mos, scripts courts) ;
  • les thĂ©matiques de prĂ©dilection (beauty, lifestyle, outils numĂ©riques, food) ;
  • la maĂ®trise des outils (montage mobile, sous-titrage, adaptation formats 9:16 / 1:1, etc.) ;
  • la volontĂ© de travailler sur brief prĂ©cis.

Contrairement à une idée répandue, une audience importante n’est pas une condition pour décrocher des collaborations UGC. De nombreuses marques passent par des plateformes dédiées ou des bases de créateurs où seuls comptent la qualité des vidéos et la fiabilité. Des outils comme Vogz.io, Bazaarvoice ou Yotpo se sont développés justement pour connecter annonceurs et créateurs et gérer les contenus générés par les utilisateurs. L’important, c’est de démontrer que tu peux :

  • livrer dans les temps ;
  • respecter une durĂ©e de vidĂ©o donnĂ©e ;
  • suivre un angle prĂ©cis sans dĂ©vier ;
  • adapter ton ton aux besoins de la marque.

Pour visualiser les éléments d’une présence professionnelle simple, voici un panorama :

Élément Rôle pour la marque Contenu recommandé Erreur fréquente
Portfolio Voir ce que tu sais faire 5–10 vidéos classées par format Mettre tout sans tri
Bio courte Comprendre ton positionnement Secteurs, formats, outils Promesses vagues (“je booste vos ventes”)
Contact clair Te joindre facilement Mail pro, éventuellement formulaire Se limiter aux DM
Présence sociale Observer ton style global Quelques posts publics représentatifs Tout miser sur le nombre d’abonnés
Organisation des fichiers Faciliter les échanges Drive ou dossier structuré Liens éparpillés, fichiers non nommés

Une question simple pour avancer sur cet aspect : si une marque cliquait sur tes liens aujourd’hui, saurait-elle en moins de deux minutes quelles vidéos tu pourrais produire demain pour elle ?

Vivre l’UGC au quotidien : temps, énergie et constance

Une autre dimension souvent sous-estimée : le quotidien. Créer un contenu UGC qui attire les marques ne se joue pas uniquement sur un “gros coup” ou une vidéo virale. C’est plutôt une question de rythme, de répétition, de petits ajustements constants. La réalité ressemble plus à des sessions de tournage improvisées entre deux obligations, à des montages rapides le soir, à des scripts réécrits dans les notes du téléphone qu’à une vie de tournage permanent.

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Pour tenir dans la durée, beaucoup de créateurs adoptent une routine simple. Elle ne se résume pas à “publier tous les jours”, mais à garder une fréquence minimale de pratique :

  • au moins un tournage test par semaine, mĂŞme sans brief ;
  • un moment dĂ©diĂ© pour analyser des pubs UGC et repĂ©rer les codes visuels actuels ;
  • un crĂ©neau pour organiser ses rushs et son portfolio ;
  • un temps pour ajuster ses scripts et tester de nouvelles accroches.

Il ne s’agit pas de transformer la création en contrainte de plus, mais de la caler dans un planning déjà chargé. L’une des clés, c’est de préparer en amont. Par exemple, en listant dès le dimanche soir :

  • un produit du quotidien Ă  filmer (agenda, mug, app de notes) ;
  • un format Ă  tester (tĂ©moignage, dĂ©mo, POV) ;
  • une Ă©motion cible (soulagement, satisfaction, surprise).

Le jour venu, au lieu de se perdre en hésitations, il suffit de dérouler ce mini-plan. Les tournages deviennent plus fluides et la peur de la “page blanche vidéo” diminue. C’est aussi comme ça que se construit une forme de signature : au fil des répétitions, un ton, une gestuelle, une façon de monter reviennent naturellement.

La question de la “réussite rapide” revient souvent. Les réseaux sont remplis de discours qui promettent qu’il suffit de quelques vidéos pour “vivre de l’UGC”. Dans les faits, la progression ressemble plutôt à une succession de petites marches :

  • les premières vidĂ©os servent surtout Ă  apprivoiser sa voix et son image ;
  • les suivantes corrigent la lumière, le son, le cadrage ;
  • puis vient le moment oĂą les scripts deviennent plus efficaces, plus courts, plus ciblĂ©s ;
  • enfin, les premières collaborations structurĂ©es arrivent, avec retours et ajustements.

Ce processus prend du temps et n’est pas linéaire. Il y aura des semaines très productives et d’autres beaucoup moins. L’essentiel reste de continuer à pratiquer, même via de micro-exercices. Par exemple : filmer une seule phrase d’accroche par jour, ou un seul plan de démonstration bien éclairé.

Pour garder un cap, certains créateurs utilisent un petit tableau de suivi personnel :

Semaine Objectif créatif Actions concrètes Ce qui a fonctionné À améliorer
Semaine 1 Travailler la lumière naturelle Tournage près de fenêtres, tests à différentes heures Un créneau matin très flatteur Éviter l’arrière-plan trop chargé
Semaine 2 Simplifier les scripts Limiter à une idée par vidéo Messages plus clairs Tendance à encore trop expliquer
Semaine 3 Tester le format POV Filmer en marchant, cuisiner, ouvrir un colis Plans immersifs appréciés Stabilité à travailler

Une question utile à se poser régulièrement : “Quelle petite compétence UGC ai-je envie d’améliorer cette semaine, de façon très concrète ?”.

Expérimenter, analyser, ajuster : la boucle d’amélioration UGC

Créer un contenu UGC qui capte l’attention des marques, ce n’est pas trouver une formule magique puis la répéter à l’infini. C’est surtout mettre en place une boucle d’expérimentation : tester, observer, ajuster. Chaque vidéo, même imparfaite, apporte une information précieuse : une accroche qui retient plus longtemps, un mouvement de caméra qui fonctionne mieux, un ton qui sonne plus juste.

Une façon simple de progresser consiste à se créer des micro-défis. Par exemple :

  • un jour dĂ©diĂ© aux accroches : filmer 5 intros diffĂ©rentes pour le mĂŞme produit ;
  • un jour dĂ©diĂ© aux plans : tester 5 angles de camĂ©ra pour une mĂŞme sĂ©quence de dĂ©mo ;
  • un jour dĂ©diĂ© au montage : monter la mĂŞme vidĂ©o en 15, 30 et 45 secondes.

À chaque fois, l’idée est de noter ce qui paraît le plus fluide, le plus naturel, le plus compréhensible. Certaines accroches trop “pub” seront écartées, d’autres, plus simples, seront gardées. Progressivement, tu sauras instinctivement comment commencer une vidéo pour donner envie de rester, sans surjouer.

Observer ce qui se fait côté marques aide aussi énormément. Les bibliothèques de publicités sur les plateformes sociales ou les campagnes visibles dans les feeds (Nike Run Club, GoPro, Glossier, etc.) sont des mines d’inspiration. Sans copier, tu peux :

  • dĂ©composer la structure des vidĂ©os UGC performantes ;
  • repĂ©rer les Ă©lĂ©ments rĂ©currents (avant/après, mise en scène du problème, call-to-action discret) ;
  • analyser la place du produit dans la vidĂ©o : au dĂ©but, au milieu, Ă  la fin ;
  • identifier les Ă©motions ciblĂ©es : fiertĂ©, soulagement, gain de temps, confort.

Dans cette démarche, certaines erreurs reviennent chez les débutants. Par exemple :

  • trop contrĂ´ler chaque dĂ©tail au point de perdre l’authenticitĂ© ;
  • surexpliquer les fonctionnalitĂ©s du produit au lieu de montrer un cas concret ;
  • oublier le rythme : plans trop longs, absence de variations ;
  • ignorer les retours quand une marque en donne, par peur de “mal faire”.

Une approche plus constructive consiste à voir chaque retour comme un matériau de progression. Si une marque te dit par exemple : “La vidéo est bien, mais trop centrée sur toi et pas assez sur le produit”, tu peux en tirer un exercice pour la semaine suivante : tourner trois versions d’une vidéo où le produit est le personnage principal, et toi presque en arrière-plan.

Pour garder une vision claire de cette boucle d’amélioration, tu peux la schématiser ainsi :

Étape Action concrète Question à se poser Résultat attendu
1. Observer Regarder des pubs UGC récentes Qu’est-ce qui me retient jusqu’à la fin ? Repérer des codes récurrents
2. Tester Tourner une vidéo inspirée d’un code Qu’ai-je adapté à ma manière ? Première version imparfaite
3. Analyser Revoir la vidéo à froid Où est-ce que je décroche ? Liste de points précis à améliorer
4. Ajuster Retourner ou remonter en corrigeant Qu’ai-je simplifié ou clarifié ? Version plus propre, plus claire
5. Intégrer Appliquer ces apprentissages à la vidéo suivante Qu’est-ce que je garde pour la suite ? Progression pas à pas

Une bonne question pour conclure cette partie : quel petit test vidéo peux-tu lancer dès aujourd’hui, sans attendre un brief de marque, juste pour explorer un nouveau format ou un nouvel angle ?

Ă€ retenir :
Idée reçue : « Il faut être influenceur pour faire de l’UGC. »
Réalité : les marques recherchent avant tout des créateurs capables de produire de bons contenus vidéo.
Clé : travailler la clarté du message et la qualité du rendu.
Action : filmer un test produit de 30 secondes aujourd’hui.

Faut-il beaucoup de matériel pour créer un contenu UGC qui intéresse les marques ?

Non. Un smartphone récent, une lumière correcte (fenêtre, lampe douce) et, idéalement, un petit trépied suffisent largement pour commencer. Les marques privilégient la clarté du message, le cadrage et le son plutôt que du matériel coûteux. L’important est d’éviter le bruit excessif, les contre-jours et les images trop tremblantes.

Combien de vidéos faut-il avoir avant de contacter des marques ou des plateformes UGC ?

Il est conseillé d’avoir au moins 5 à 10 vidéos variées : témoignages, démonstrations, formats POV, avant/après… L’idée est de montrer ta capacité à t’adapter à différents produits et à différents styles tout en gardant ta patte. Inutile d’attendre d’avoir un portfolio parfait : l’important est qu’il soit clair et représentatif de ton niveau actuel.

Comment choisir les produits à utiliser pour ses premières vidéos UGC de démonstration ?

Tu peux partir de ton propre quotidien : produits de beauté, objets de bureau, accessoires de cuisine, apps ou outils que tu utilises déjà. L’objectif n’est pas de faire de la pub sauvage, mais de te constituer un stock de vidéos d’entraînement. Choisis des produits dont tu peux montrer l’usage concret et les bénéfices en quelques gestes simples.

Les marques regardent-elles le nombre d’abonnés pour sélectionner un créateur UGC ?

Dans l’UGC orienté publicité, le nombre d’abonnés n’est pas le critère principal. Ce qui compte pour une marque, c’est ta capacité à produire des contenus exploitables pour ses campagnes : qualité de la vidéo, respect du brief, style adapté à la cible, respect des délais. Une petite audience n’est donc pas un frein si ton portfolio est solide et structuré.

Comment savoir si son style UGC plaît aux marques ?

Tu peux observer plusieurs signaux : réponses positives à tes prises de contact, demandes de modifications précises (signe qu’on veut vraiment utiliser ton contenu), réutilisation de tes vidéos sur les publicités ou les comptes de marque. Tu peux aussi demander des retours clairs quand c’est possible : ce qui a été apprécié, ce qui pourrait être amélioré. Ces échanges sont une source de progression précieuse.

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