Les marques ont longtemps tout contrôlé : le message, les visuels, le ton. Aujourd’hui, une autre réalité s’impose sur les réseaux sociaux : le contenu créé par les utilisateurs. Avis clients, vidéos tournées au smartphone, stories spontanées, tests produits filmés dans une chambre ou une cuisine… Tout cela forme ce qu’on appelle l’UGC, pour User Generated Content. Ce n’est plus un détail dans une stratégie de communication, mais un levier central pour gagner la confiance, alimenter les publicités et raconter des histoires plus crédibles. Face à cette évolution, beaucoup se demandent encore : UGC, influence, publicité classique… où est la différence, et comment s’y retrouver quand on débute ?
Le quotidien derrière ces contenus est bien loin des promesses “faciles” parfois vendues sur TikTok. L’UGC repose sur des outils simples, souvent juste un téléphone et un micro, mais aussi sur des choix créatifs concrets : angle de prise de vue, ton de la voix, scénario, durée, montage. Il ne s’agit pas de devenir une star des réseaux, mais d’apprendre à produire des vidéos convaincantes et réutilisables par les marques. Ce format impose un rythme : tests, doutes, prises ratées, réécriture de scripts à minuit et export de vidéos à la dernière minute. L’objectif de cet article est de poser les bases, sans glamour inutile : comprendre ce qu’est vraiment l’UGC, ce qu’attendent les marques, comment construire une crédibilité de créateur, et surtout comment progresser par l’expérimentation, pas à pas.
En bref :
- L’UGC (User Generated Content) désigne les contenus créés par des utilisateurs autour d’une marque : avis, photos, vidéos, stories, posts, témoignages.
- Il se distingue de l’influence : le créateur UGC produit du contenu, il n’a pas besoin d’une grande audience pour travailler avec des marques.
- En 2025, c’est un levier clé des publicités sociales : vidéos courtes, contenus “face cam”, POV, démonstrations produit.
- Les marques recherchent surtout : clarté du message, authenticité perçue, qualité suffisante pour être intégrée en ads.
- Construire sa place dans l’UGC passe par : un portfolio clair, une routine de création simple, et une progression par essais / erreurs.
- Aucune recette magique : on apprend en tournant, en montant et en observant les résultats.
Comprendre l’UGC : définition, rôle et idées reçues autour du contenu créé par les utilisateurs
Pour saisir ce qu’est vraiment l’UGC, un exemple concret aide souvent. Imagine une marque de soin capillaire qui lance un nouveau produit. Elle peut faire une publicité ultra léchée en studio, avec lumières parfaites et comédienne professionnelle. Ou elle peut aussi utiliser la vidéo de Sara, 24 ans, qui filme sa routine cheveux dans sa salle de bain, parle des résultats après trois semaines, montre la texture du produit et donne son avis sans langage publicitaire. Ce second contenu, tourné au téléphone, monté rapidement, correspond typiquement à de l’UGC vidéo.
Par définition, l’User Generated Content regroupe tous les contenus créés par des utilisateurs, clients, membres d’une communauté ou créateurs externes autour d’une marque. On y retrouve :
- des avis laissés sur un site, Google ou une plateforme e-commerce ;
- des photos prises par les clients et postées sur Instagram, Pinterest ou Twitter ;
- des vidéos courtes sur TikTok, Reels, Shorts, parfois tournées spontanément, parfois à la demande d’une marque ;
- des témoignages écrits ou vidéo plus longs, publiés sur un blog, LinkedIn ou YouTube ;
- des commentaires et discussions qui nourrissent la perception d’un produit ou d’un service.
Ces contenus ont un point commun : ils ne sont pas créés par l’équipe interne de la marque. Ils viennent “du terrain” et donnent une impression de regard réel, humain, parfois imparfait. C’est précisément ce qui leur donne du poids auprès du public.
Une confusion fréquente consiste à croire qu’il faut être influenceur pour faire de l’UGC. C’est faux. L’influence repose sur la capacité à mobiliser sa propre audience. Le créateur UGC, lui, peut produire du contenu sans aucun abonné particulier, du moment que ses vidéos sont assez solides pour être utilisées par la marque dans ses publicités ou sur ses comptes. Le cœur du métier se situe dans la qualité du contenu, pas dans la taille de la communauté.
En parallèle, l’UGC ne remplace pas toute la publicité traditionnelle. Les marques continuent d’investir dans des tournages studio pour certains besoins : films de lancement, campagnes télé, grands événements. En revanche, pour les réseaux sociaux, beaucoup se tournent vers des contenus plus proches du réel, parfois bruts, qui ressemblent davantage à ce que les utilisateurs voient dans leur feed au quotidien. Dans ce contexte, les UGC performants deviennent un laboratoire pour tester des angles, des promesses, des formats, avant d’éventuellement les décliner dans des productions plus poussées.
Pour clarifier les différences et les usages, ce tableau peut servir de repère :
| Type de contenu | Qui crée ? | Objectif principal | Rôle de l’audience |
|---|---|---|---|
| Publicité traditionnelle | Agence, équipe marketing, production pro | Contrôler l’image, raconter un récit de marque maîtrisé | Consommateur passif |
| Contenu d’influence | Créateur avec audience propre | Convaincre via la relation créateur / communauté | Audience du créateur |
| UGC “spontané” | Clients, utilisateurs, fans | Exprimer un avis, partager une expérience | Audiences personnelles + visibilité organique |
| UGC “commandé” | Créateurs UGC indépendants | Produire des vidéos authentiques pour les ads / réseaux de la marque | Audience de la marque et audiences publicitaires |
Pour un débutant, l’enjeu principal est de se situer : plutôt dans la posture d’utilisateur qui poste naturellement sur ses coups de cœur, ou dans une démarche de créateur UGC structuré qui réalise des vidéos pour les besoins précis d’une marque ? Cette distinction aide à comprendre quelles compétences travailler : cadrage, storytelling, compréhension des attentes publicitaires ou simple spontanéité de client satisfait.
Alors, sur quoi souhaites-tu vraiment te positionner : raconter ton propre quotidien de consommateur, ou apprendre à fabriquer des contenus réutilisables par les marques, avec un regard plus technique sur chaque plan ?

Formats UGC en vidéo : témoignages, face cam et démonstrations au service des marques
Une fois la notion d’UGC clarifiée, reste une question très concrète : quels formats vidéo fonctionnent réellement pour les marques aujourd’hui ? Dans le quotidien d’un créateur, cela se traduit souvent par des séquences tournées au téléphone, dans un espace réduit, avec un éclairage improvisé et plusieurs essais avant d’obtenir un résultat fluide. Ce qui compte, ce n’est pas la perfection technique, mais l’efficacité du message dans les premières secondes.
Les formats les plus utilisés en UGC vidéo sont assez récurrents :
- Le témoignage face caméra : une personne parle directement à l’objectif, partage son expérience avec le produit, explique ce qui a changé pour elle.
- La démonstration / tutoriel : le créateur montre comment utiliser le produit, étape par étape, parfois avec des plans de détail sur les mains ou le visage.
- Le format POV (“point of view”) : la caméra adopte le point de vue du créateur, comme si le spectateur vivait l’action à sa place (unboxing, gestes du quotidien, routine).
- Le storytelling court : une mini-histoire en 15 à 45 secondes, avec une situation de départ, un problème, l’arrivée du produit et un résultat.
- Les montages “avant / après” : très présents dans la beauté, le fitness, la déco, mais aussi les services (organisation, apps de productivité, etc.).
Dans la pratique, ces formats se mélangent souvent. Par exemple, un script typique peut commencer par un plan face caméra (“Franchement, j’étais sceptique…”) avant de basculer sur des plans de démonstration, puis de revenir sur un retour d’expérience plus posé. Le montage joue alors un rôle clé pour garder le rythme, surtout sur TikTok, Reels ou Shorts où le public zappe très vite.
Une différence intéressante apparaît entre les pratiques amateurs et les productions réalisées pour les marques. Les contenus spontanés vont parfois être très bruts : lumière aléatoire, son moyen, discours non structuré. Les créateurs UGC, eux, cherchent un équilibre entre authenticité et lisibilité. Ils vont, par exemple :
- tester plusieurs accroches pour les 3 premières secondes ;
- choisir un endroit calme pour limiter le bruit de fond ;
- penser au cadrage vertical adapté aux réseaux ;
- prévoir un script simple pour ne pas se perdre en explications.
Pour mesurer ce qui s’aligne avec les attentes des marques, regarder les publicités dans les feeds est très instructif. Une tendance forte : les vidéos semblent “amateur” au premier coup d’œil, mais elles respectent des codes précis. Le son est clair, le message tient en une phrase, le produit est visible, la promesse est répétée, et un appel à l’action discret clôt la séquence.
Voici un aperçu de quelques formats UGC vidéo et de leurs atouts pour une marque :
| Format UGC vidéo | Durée moyenne | Forces principales | Usage typique |
|---|---|---|---|
| Témoignage face cam | 20 à 45 s | Crédibilité, proximité, ton conversationnel | Ads Meta, pages produit, retargeting |
| Démonstration / tuto | 15 à 60 s | Clarté de l’usage, mise en avant des bénéfices | Reels, TikTok, fiches produit, e-mails |
| POV “dans ma journée” | 15 à 30 s | Immersion, identification, côté lifestyle | Stories sponsorisées, campagnes de notoriété |
| Avant / après | 10 à 30 s | Impact visuel immédiat | Ads performance, landing pages |
Pour progresser, une approche simple consiste à choisir un produit du quotidien et à tourner plusieurs versions d’une même idée. Par exemple, un savon pour le visage : une vidéo face cam témoignage, une version POV au-dessus du lavabo, une version “avant / après” avec plan de peau, une version plus narrative où la vidéo suit une journée complète. En comparant ensuite ces formats, tu peux déjà repérer ce qui te paraît le plus naturel à tourner et ce qui colle le mieux à ta manière de t’exprimer.
Si tu devais filmer aujourd’hui un seul format parmi ceux-ci, lequel te semblerait le plus simple à tester, même sans matériel avancé, juste avec ton téléphone et un endroit calme ?
Observer des exemples concrets en vidéo aide énormément à visualiser les possibilités et à repérer les codes récurrents à s’approprier, puis à adapter.
Devenir créateur UGC crédible : portfolio, positionnement et présentation professionnelle
Une fois les formats identifiés, beaucoup se demandent : comment paraître sérieux aux yeux d’une marque sans être connu ? La réponse passe rarement par un nombre d’abonnés, mais plutôt par la manière dont tu présentes ton travail. C’est là qu’entrent en jeu le portfolio, le positionnement et la façon de te décrire de manière claire.
Le portfolio est souvent l’élément qui rassure une marque. Il n’a pas besoin d’être parfait ni très fourni au départ. En revanche, il doit montrer rapidement :
- les types de formats que tu sais produire (face cam, démo, POV, unboxing, etc.) ;
- le style visuel général (plutôt lumineux, plutôt intimiste, très dynamique…) ;
- ta capacité à adapter le message à un produit précis.
Pour commencer, certains créateurs tournent des vidéos UGC “fictives” en utilisant des produits qu’ils ont déjà chez eux. L’important est de montrer la logique du contenu : accroche, présentation, démonstration, conclusion. Peu importe que la marque ne soit pas cliente encore, tant que le résultat illustre tes compétences.
Le positionnement vient ensuite. Plutôt que de vouloir tout faire, il est souvent efficace d’annoncer quelques axes préférentiels :
- une catégorie de produits que tu comprends bien (beauté, food, déco, apps, services du quotidien) ;
- un ton qui te ressemble (pédagogique, fun, rassurant, minimaliste) ;
- un type de format où tu es à l’aise (face cam posé, montage très cut, storytelling, démonstrations silencieuses avec texte à l’écran).
La manière de te présenter, elle, gagne à rester sobre. Les marques n’ont pas besoin d’un grand récit de réussite. Elles cherchent surtout quelqu’un qui :
- sait livrer un contenu dans les délais ;
- comprend les contraintes des réseaux sociaux ;
- peut adapter le fond et la forme au brief.
Une présentation pourrait par exemple mettre en avant : les thématiques sur lesquelles tu crées, ton expérience en tournage et montage mobile, le type de livrables proposés (paquets de vidéos courtes, variations de hooks, formats adaptés aux publicités). Sans promesse exagérée, juste des informations utilisables pour une équipe marketing.
Pour structurer ces éléments, ce tableau peut t’aider à clarifier ta base professionnelle :
| Élément | Objectif | Questions à te poser | Résultat concret |
|---|---|---|---|
| Portfolio vidéo | Montrer ce que tu sais produire | Quels formats maîtrises-tu déjà ? As-tu 4 à 6 exemples variés ? | Page ou dossier avec liens vers tes meilleures vidéos UGC |
| Positionnement | Clarifier ta zone de confort | Avec quels produits es-tu le plus à l’aise ? Quel ton te ressemble ? | 2–3 niches ou univers mis en avant dans ta présentation |
| Présentation écrite | Rassurer les marques | Que peux-tu promettre de réaliste ? Quels livrables proposes-tu ? | Paragraphe court pour site, mail ou profil professionnel |
| Organisation | Tenir les délais et suivre les projets | Comment gères-tu tournage, montage, retours ? | Un système simple : calendrier, to-do, dossiers par client |
Ce cadre aide à sortir du flou. Au lieu de se présenter comme “quelqu’un qui veut faire de l’UGC”, tu deviens une personne qui sait produire tels types de vidéos, sur tels univers, avec tels livrables concrets. C’est cette clarté qui installe progressivement une crédibilité, même avec peu d’expérience au départ.
Si tu devais rassembler aujourd’hui trois vidéos pour créer un début de portfolio UGC, lesquelles choisirais-tu, et que montreraient-elles de ta manière de filmer et de raconter ?
Regarder comment d’autres structurent leur portfolio permet de puiser des idées, sans copier, puis de créer un support à ton image, adapté à ton niveau actuel.
UGC au quotidien : intégrer la création de contenu dans une routine réaliste
Comprendre l’UGC et développer un portfolio ne suffit pas si la création reste exceptionnelle. Pour que ce soit gérable dans le temps, l’idéal est d’intégrer la vidéo dans une routine simple et réaliste. Pas besoin d’y consacrer toutes tes soirées, mais quelques créneaux réguliers changent tout. Par exemple : un bloc tournage le week-end, un moment montage dans la semaine, un temps d’observation des tendances.
Une journée typique de création UGC peut ressembler à quelque chose comme :
- lecture d’un brief ou définition d’une idée simple au réveil ;
- tournage de 2 à 3 prises face cam en fin de matinée, avec lumière naturelle ;
- captation de plans de coupe (mains, produit, environnement) l’après-midi ;
- montage rapide le soir, avec export de plusieurs versions (différentes accroches, différentes durées).
Évidemment, dans la vraie vie, tout ne se passe pas toujours aussi proprement. Il y a les jours où la lumière est mauvaise, où le son ne va pas, où la motivation manque. L’important est alors de garder une logique de petit pas. Plutôt que de viser une “grosse session parfaite”, tu peux te fixer des micro-objectifs atteignables :
- filmer une seule accroche aujourd’hui ;
- tester un nouvel angle de caméra ;
- réenregistrer une voix off ;
- essayer un nouveau style de sous-titres.
Côté temps, beaucoup de débutants sous-estiment la partie préparation (idée, script, mise en place). Au fil des essais, tu verras que quelques minutes prises en amont pour écrire les 3 phrases clés de ton message font gagner énormément de temps en tournage. Même pour un contenu qui doit paraître spontané, un minimum de structure évite les longues digressions et les “euh” à répétition.
Pour t’aider à visualiser une organisation possible, voici un exemple de répartition hebdomadaire pour quelqu’un qui crée en parallèle d’une autre activité :
| Jour | Temps dédié | Focalisation principale | Résultat attendu |
|---|---|---|---|
| Lundi | 30–45 min | Veille des tendances, observation des publicités UGC dans les feeds | Liste de 3 idées de formats ou d’accroches à tester |
| Mercredi | 1 h | Écriture de scripts simples, préparation du matériel et du décor | 2 à 3 scripts prêts + espace tournage configuré |
| Samedi | 2 h | Tournage en bloc de plusieurs vidéos | 3 à 5 contenus bruts enregistrés |
| Dimanche | 1–2 h | Montage, ajout de textes, exports en plusieurs variantes | 2 à 4 vidéos montées prêtes à l’envoi ou au test |
Cette organisation reste modulable. L’essentiel est d’installer une régularité qui te permette de voir ta progression d’une semaine à l’autre. Tu pourras ainsi noter, par exemple, que tes cadrages s’améliorent, que tes accroches deviennent plus percutantes, ou que tu gagnes du temps dans le montage.
Face à tous les discours sur la “réussite rapide” dans l’UGC, garder ce rythme progressif est une protection. La plupart des personnes qui tiennent sur la durée sont celles qui ont appris à considérer chaque vidéo comme un essai, pas comme un verdict. Si tu filmes aujourd’hui un contenu moins fluide que prévu, tu peux toujours le garder comme brouillon, le retravailler demain, ou t’en servir pour comparer avec une version plus aboutie dans quelques semaines.
Quel créneau concret pourrais-tu bloquer cette semaine pour tourner ne serait-ce qu’une seule vidéo UGC test, sans pression de résultat, juste pour t’entraîner à passer de l’idée à l’image ?
Expérimenter et progresser : exercices pratiques, erreurs fréquentes et clés d’amélioration en UGC
La création UGC repose sur une réalité simple : on s’améliore en pratiquant. Les meilleures idées restent abstraites si elles ne sont pas testées en conditions réelles, avec des lumières parfois capricieuses, des textes qui ne sortent pas comme prévu et des rushs à trier. Plutôt que de viser directement le “contenu parfait”, il est souvent plus productif de se fixer des exercices ciblés.
Quelques pistes concrètes à tester :
- Le défi de l’accroche : filmer 5 versions différentes des 3 premières secondes d’une même vidéo, en changeant seulement la phrase de départ.
- Le défi POV : tourner une scène complète sans jamais montrer ton visage, uniquement avec des plans de tes mains, de ton environnement, du produit.
- Le défi script minimal : raconter un bénéfice clé en 3 phrases maximum, que tu peux réciter sans lire.
- Le défi “montage rapide” : limiter ton temps de montage à 20 minutes pour une vidéo courte, quitte à accepter quelques imperfections.
En parallèle, analyser des UGC qui fonctionnent bien est très formateur. Pas pour les copier, mais pour comprendre leur mécanique. Tu peux te demander par exemple :
- Comment démarre la vidéo ? Question, promesse, situation du quotidien ?
- À quel moment le produit apparaît clairement ?
- Quel type de plan revient souvent (gros plan visage, plan mains, plan large) ?
- Le ton est-il plutôt humoristique, rassurant, informatif ?
Les erreurs fréquentes des débutants sont assez récurrentes. Parmi les plus courantes :
- parler trop vite du produit sans montrer le problème qu’il résout ;
- ou au contraire, raconter trop de contexte avant d’arriver au cœur du message ;
- négliger le son (bruit de fond, voix trop basse, écho) alors que c’est souvent ce qui fait quitter une vidéo ;
- remplir l’écran de textes peu lisibles ou trop longs pour un format court ;
- oublier de varier les plans, ce qui donne une impression statique.
Chercher à corriger tout en même temps peut décourager. Une approche plus douce consiste à se concentrer sur un axe d’amélioration par vidéo. Par exemple : sur ce contenu, priorité au son. Sur le suivant, priorité aux accroches. Sur un autre, priorité à la clarté du bénéfice produit. Petit à petit, ces éléments s’additionnent et tu construis ton propre style.
Pour synthétiser ces points et t’aider à analyser tes futurs contenus, ce tableau peut servir de grille de relecture :
| Aspect à vérifier | Question clé | Erreur fréquente | Piste de correction |
|---|---|---|---|
| Accroche | Les 3 premières secondes donnent-elles envie de rester ? | Démarrage trop flou ou trop lent | Commencer par une phrase ciblant un problème ou un désir précis |
| Son | La voix est-elle claire, sans bruit gênant ? | Bruit ambiant, volume trop bas | Filmer dans un endroit calme, se rapprocher du micro, faire un test son |
| Plans | Y a-t-il des variations de cadres ? | Un seul plan fixe du début à la fin | Ajouter quelques plans de coupe du produit, des gestes, du contexte |
| Message | Le bénéfice principal est-il clair ? | Trop de détails, pas de point fort net | Réduire à un bénéfice clé par vidéo |
| Durée | La vidéo va-t-elle à l’essentiel ? | Longueur inutile pour un format court | Viser 15–30 s pour un premier test, couper tout ce qui répète |
En gardant cette grille en tête, chaque tournage devient une occasion de tester un réglage, une manière de poser la voix, une structure de récit. L’objectif n’est pas de cocher toutes les cases d’un coup, mais d’apprendre à observer ton propre contenu avec le regard d’une marque : est-ce clair, audible, utilisable, crédible ?
Quel petit défi créatif pourrais-tu te lancer dès aujourd’hui : tester 3 accroches différentes pour une même vidéo, ou bien tourner un POV complet sans montrer ton visage pour te concentrer uniquement sur le geste et le produit ?
| À retenir : |
|---|
| Idée reçue : « Il faut être influenceur pour faire de l’UGC. » |
| Réalité : les marques recherchent surtout des créateurs capables de produire de bons contenus vidéo, peu importe leur audience. |
| Clé : travailler la clarté du message, la qualité du son et la lisibilité du format. |
| Action : filmer un test produit de 30 secondes aujourd’hui, avec une accroche forte et un bénéfice unique bien mis en avant. |
Qu’est-ce que l’UGC concrètement ?
L’UGC, pour User Generated Content, désigne tous les contenus créés par des utilisateurs autour d’une marque : avis, photos, vidéos, stories, témoignages, posts. Ces contenus peuvent être spontanés (clients qui partagent naturellement leur expérience) ou réalisés à la demande d’une marque par des créateurs UGC. L’élément clé : ils ne sont pas produits par l’équipe interne de la marque, mais par des personnes extérieures qui apportent un regard plus authentique et incarné.
Faut-il une grande communauté pour devenir créateur UGC ?
Non. Le métier de créateur UGC ne repose pas sur la taille de ta communauté, mais sur ta capacité à produire des vidéos utilisables par les marques. Ces contenus sont souvent publiés sur les comptes ou les publicités de la marque elle-même. Ce qui compte donc : la qualité du message, la clarté visuelle, le son, le respect du brief et la capacité à livrer plusieurs variations d’un même format.
Quel matériel minimum pour se lancer en UGC vidéo ?
Un smartphone récent, une lumière correcte (proche d’une fenêtre ou une petite lampe continue) et, idéalement, un micro simple branchable sur téléphone suffisent pour débuter. Beaucoup de créateurs montent directement sur mobile avec des applications comme CapCut ou VN. L’essentiel n’est pas le matériel haut de gamme, mais la maîtrise progressive de ce que tu as déjà sous la main : cadrage vertical, stabilité de l’image, son propre et message structuré.
Comment construire un premier portfolio UGC ?
Tu peux commencer avec 4 à 6 vidéos tournées à partir de produits que tu possèdes déjà : témoignages face cam, démos rapides, formats POV ou petites histoires. Le but est de montrer que tu comprends les codes des réseaux sociaux et que tu sais adapter ton discours à un produit précis. Rassemble ces vidéos dans un dossier ou une page en ligne, avec une courte présentation de tes univers de prédilection (beauté, food, apps, déco, etc.) et des formats que tu proposes.
Combien de temps faut-il pour s’améliorer en UGC ?
La progression dépend surtout de la régularité. En quelques semaines de pratique hebdomadaire, on voit déjà une nette différence dans les cadrages, le son et la fluidité à l’oral. L’important est de ne pas attendre d’être “prêt” pour tourner : filmer, monter, revoir, ajuster. Chaque vidéo devient un terrain d’essai. En gardant cette logique d’expérimentation, tu construis petit à petit un style et une méthode qui te ressemblent, sans pression de résultat immédiat.

